Ou l’art de tailler une poutre à la hache.




L’équarrissage c’est quoi ?
Equarrir c’est tout simplement rendre « carré ».
Dans notre cas, c’est partir d’une grume et à l’aide de différentes haches, de tailler 4 faces parallèles entre elles et dont au moins 2 opposées sont droites.


Différentes techniques peuvent être utilisées, mais la plus répandue est celle présenté en introduction et ci dessous :

Personnellement j’utilise trois haches différentes, des fois 4 si le bois est très noueux , chacune ayant une fonction particulière :
- une hache d’abattage, ou cognée, pour faire les entailles (clapes). Elle est de taille moyenne, étroite et lourde, elle me permet de pénétrer profondément le bois.
- une grande hache, la mienne est une Masakari, de facture japonaise. Elle est longue, le fer est large, galbé et lourd. Elle me permet de blanchir, faire sauter les entailles. C’est la hache qui me demande le plus de dextérité.
- une doloire « Breitbeil ». Plutôt spécifique des pays germaniques, la Breitbeil a un fer relativement long n’a qu’un seul biseau et est équipé d’un manche court. Elle peut être droitière ou gauchère, voir pour les ambidextre de travailler les deux selon le fil du bois. C’est une hache de finition, elle est un peu l’équivalent d’un rabot grossier.
- la quatrième est une hache standard de taille moyenne qui me permet de tailler les nœuds lorsque ceux-ci sont particulièrement dur.
L’intérêt de l’équarrissage réside principalement dans le fait que l’on peut valoriser du bois tordu, qu’une scierie ne pourrait par exemple pas scier selon le débit demandé.
C’est également une technique de débit qui n’a pas, ou très peu, d’impact carbone ou dont l’empreinte énergétique est quasi nulle.
Enfin, et c’est un des critères les plus appréciés, l’équarrissage permet une finition fait main unique, pleine de charme et de caractère et qui peut aisément satisfaire aux remplacement des pièces de bois sur des vieilles maisons traditionnelles ou sur des monuments historiques.
